La commune n'a plus la cote

Un sondage, paru dans le Midi Libre de vendredi dernier, vient contredire les propos du maire de Barjac.

E.Chaulet affirme, à propos du fonctionnement des communautés de communes : « Ce qui compte, c’est l’efficacité pour la population ».

D’après le sondage, qu’en pense la population du Languedoc Roussillon ?

A la question : «  Selon vous quelle est la collectivité locale qui aura un rôle de plus en plus important à jouer dans les années à venir ? ».

Les sondés répondent : à 38% la communauté d’agglomération et les communautés de communes, à 33% le Conseil Régional, à 14% le Conseil Général et à 11% la commune (sans opinion 4%).

C’est surprenant, mais cela prouve que les gens ont compris, que pour s’en sortir, il est temps de fédérer les moyens et les énergies.

Du côté des élus, on constate que ceux qui sont déjà en communauté de communes (même si quelquefois certains rassemblements  que l’on veut leur imposer,  posent  problème) vivent plutôt bien cette situation. Par contre, ils ne veulent pas se laisser imposer des choix qu’ils jugent, avec l’appui de leur population, contraire à leurs intérêts. C’est le cas, entre autres, de « Vivre en Cévennes » ou de « « Autour d’Anduze ».

Je ne vois pas pourquoi l’avis des barjacois serait différent de celui de la population du Languedoc Roussillon. Il est vrai que le discours démagogique du maire, jouant sur la peur du voisin, peut en tromper certains. De toute façon, il est anormal que l’on subisse le diktat d’un potentat local qui n’a pas la décence d’habiter le village auquel il impose ses choix.

Les choix sont faits par lui seul :

-          refus d’une quelconque intégration à une communauté de communes. Son argument, (alibi tout trouvé pour s’exclure de toute réflexion sur le sujet dans le Gard) qui consiste à proposer l’intégration de Barjac dans une Communauté de communes ardéchoise, (sachant que cela ne se fera jamais) a fait long feu.

-          engagement dans le Pays des Cévennes.

Et si nous voulions autre chose pour Barjac ?

Est-ce que la commune de Barjac n’aurait pas plus intérêt à se tourner vers la vallée du Rhône ?

Est-ce que nos paysages ne correspondent pas plus à la vallée de la Cèze qu’aux reliefs des Cévennes ?

Ne sommes-nous pas plus proches des Côtes du Rhône qui commencent à Goudargues ?

Quitte à essayer de se désenclaver, l’axe vers la vallée du Rhône et la vitalité économique de celle-ci ne sont-ils pas plus prometteurs  que les lointaines Cévennes ?

Ce débat, nous aurions dû l’avoir. J’ai peut être tort mais on aurait pu en discuter. Les barjacois auraient pu donner leur avis. Maintenant ceux-ci vont subir la décision du préfet sans qu’on leur demande quoi que ce soit.

E.Chaulet nous a volé le débat et la possibilité du  choix.

C’est à la population de décider avec qui elle veut se marier.

Ce sont des choix qui dépassent les pouvoirs d’un mandat de maire.

A ce niveau de décision, le mot de la fin doit revenir à la population.

John Doe