La langue de bois d'E.Chaulet

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Autant l’article sur la communauté « Cèze Cévennes » du 20 septembre dans le Midi Libre était positif, autant celui du 13 septembre rapportant les propos d’E.Chaulet  donnait une impression négative laissant penser que notre élu était un incompris, martyrisé par des forces supérieures qui n’ont qu’un seul but : appauvrir Barjac, le faire disparaître. Il faut comprendre que c’est E.Chaulet lui-même qui craint de disparaître, perdant un peu de son pouvoir ; vision insupportable. Vivre ensemble, E.Chaulet connait, surtout lorsqu’il est tout seul.

On le dit « maire rebelle ». Ce serait plutôt « maire ringard, geignard ».

D’autant plus que tous les arguments avancés pour défendre l’isolement de Barjac sont faux, déformés et contredits par les faits. Il ose parler de démocratie, lui qui gouverne seul Barjac sans laisser de place à une véritable expression populaire. Il est vrai, chaque projet fait l’objet d’une présentation au menu peuple. Mais, c’est une information, pas un échange ou serait pris en compte les observations des uns et des autres, ou alors vraiment à la marge.

Revenons aux arguments développés par E.Chaulet.

Tout d’abord : « L’intercommunalité, nous la pratiquons déjà ».

Ah oui ? Prenons les exemples qu’il donne au cas par cas.

-          « nous avons une école intercommunale ». Cette bonne blague ! Evidemment ! De tout temps, les villages trop petits pour avoir une école ou l’ayant vu disparaître ont du envoyé leurs enfants dans l’école du village le plus proche avec participation financière. Cela n’a rien à voir avec une quelconque démarche intercommunale de la part du maire de Barjac. Cela n’a rien à voir avec la mise en place des communautés de communes.

 

-          « pour l’eau le syndicat réunit 12 communes dont 6 de l’Ardèche ». La aussi, ce genre de syndicat est lié aux structures de distribution. La meilleure des preuves est que St Privat fait toujours parti de ce syndicat. Si ce village avait pu se retirer comme il s’est retiré du syndicat s’occupant des ordures ménagères, il l’aurait fait. La distribution de l’eau ne peut, à l’évidence, être une compétence des communautés de communes.

 

-          « la cantine approvisionne les autres communes ». C’est le pompon ! E.Chaulet considère cela comme de l’intercommunalité. Les communes concernées ne participent pas aux décisions concernant la restauration scolaire. En aucun cas, elles n’ont leur mot à dire. E.Chaulet se comporte tout simplement comme un commerçant : il vend des repas. C’est d’ailleurs un très mauvais commerçant, puisqu’il vend à perte. Un repas lui revient à 6€16 et est revendu 6€04 ; la différence étant payée par tous les barjacois au travers de leur impôt (source, conseil municipal du 23 mars 2010).  

 

-          « pour les ordures ménagères, nous avons le syndicat intercommunal de basse Ardèche ». C’est le seul domaine ou E.Chaulet fait de l’intercommunalité. Mais il pourrait le faire dans n’importe qu’elle communauté de communes puisque c’est une des compétences de l’intercommunalité. Sur la basse Ardèche ou au sein de Cèze Cévennes, qu’elle importance ?

 

C’est ce qu’on appelle des arguments foireux !

 

Ensuite, les arguments économiques :

-          « Barjac a fait la démonstration que l’on peut réaliser une zone d’activités économiques » Quand on voit l’état de cette fameuse zone d’activités, on peut s’interroger sur sa pertinence.

-          « Barjac ne pouvait compter que sur la taxe de séjour. Celle-ci va nous être prise par le Pays des Cévennes » Mensonge ! Les communes ou communautés de communes qui prélevaient déjà une taxe de séjour, se verront reverser chaque année le montant qu’elles percevaient en 2010. J’admets qu’il y aura une légère perte au fil des ans, mais de la à dire que la totalité ira au Pays des Cévennes ! D’autant plus que la différence qui ira au Pays et qui j’espère sera en augmentation (preuve que le tourisme se développera dans notre région) servira à la promotion des Cévennes dans leur ensemble et de Barjac en particulier. 

Mais parlons chiffres pour être plus clair :

·         En 2010, la taxe de séjour représente 350 000€ prélevés par 60 communes.

·         En 2011, la prévision fait état de 870 000€ prélevés par le Pays qui seront utilisés comme suit : 350 000€ reversés aux 60 communes(ou intercommunalités), 500 000€ au Pays pour la promotion touristique et 120 000€ de bonus reversés à toutes les intercommunalités du Pays (c’est peut être cela qui fâche notre élu local : être exclu de cette manne providentielle).

 

Le maire de Barjac a fait un choix en entrant dans le Pays des Cévennes, il faut maintenant qu’il l’assume. Il me semble qu’il voulait même en devenir le Président. Pourquoi ? Pour le saboter ou le faire vivre ? Pour le faire vivre, il aurait bien fallu qu’il aille chercher  l’argent quel que part.

-          « les communes perdent la taxe professionnelle » Reportez vous à nos articles sur la taxe professionnelle et vous verrez que là encore E.Chaulet pratique un discours pour le moins simpliste.

-          « l’intercommunalité va nous laisser les charges et nous enlever les moyens de les assumer ». Affirmation totalement gratuite qui ne repose sur aucun argumentaire. Les communautés de communes prennent des domaines de compétences (donc des charges) qui sortent de la compétence municipale et qui se doivent d’être financées.  Pour l’instant, c’est la taxe professionnelle qui finance. Pour savoir comment cela va évoluer, se reporter à nos articles sur le sujet.

Je finirai cet article en précisant que contrairement à E.Chaulet qui dit que « le Pays des Cévennes est en train de devenir la structure qui reçoit de plus en plus de responsabilités » précisant que « c’est le Pays des Cévennes qui est en train de se définir comme étant LA structure », la future Loi sur la réforme des collectivités territoriales a supprimé l’article qui servait de base juridique à la reconnaissance des Pays par l’état. De ce fait les Pays cessent  juridiquement d’exister au sens des lois Pasqua et Voynet. Cependant, les collectivités locales (communes ou intercommunalités) peuvent choisir de se regrouper  en association sans autorisation de l’état et peuvent se constituer en Pays (c’est un choix qu’a déjà fait E.Chaulet, qu’il l’assume !). Mais dans ce cas que devient le prélèvement de la taxe de séjour qui est un impôt ?

Autre précision, les représentants des communes au sein des communautés de communes seront élus au suffrage universel  lors des élections municipales. C’est une garantie de contrôle pour les citoyens que nous sommes.

Ne vous en faites pas, notre maire, qui va se voir imposer son ralliement à la communauté Cèze Cévennes,   s’en sortira. Il se fera passer pour un martyr subissant le joug de la puissance publique (ça, il sait bien faire !).

 

JOHN DOE

 

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V
<br /> Bonjour,<br /> Je veux bien que l'on critique Chaulet pour son côté Asterix qui résiste à l'intercommunalité mais il a au moins raison sur un point l'Intercommunalité dévalorise la démocratie de proximité. Chacun<br /> peut le constater notamment dans les agglos. Pour des maires de petites communes qui veulent se décharger tout en récupérant une place rémunératrice de vice-président : l'adhésion à une agglo est<br /> la solution la plus facile. Donc c'est assez courageux de résister à la tentation.<br /> Les arguments de fond développés par Chaulet ou tout autre maire réticent à se fondre dans de grandes intercommunalités me semblent pertinents et courageux.<br /> Ici on vit sous le règne de Roustan et à ce propos je vous joint en parallèle un petit article paru récemment dans notre gazette locale qui en dit long sur la démocratie dans les agglos au moins<br /> dans la nôtre. On l'a vérifié.<br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Nous nous faisons un plaisir d'intégrer dans ce commentaire l'article que vous nous avez envoyé. Cet article pourrait parfaitement s'appliquer au comportement d'E.Chaulet. En fin de compte<br /> Roustan ou Chaulet, c'est du pareil au même. Maintenant les élus se retrouvent régulièrement devant les électeurs, alors ?<br /> <br /> <br /> Ne comptez pas sur moi pour jouer les Don<br /> Quichotte ! <br /> <br /> <br /> Quand des responsables de St Hilaire Durable ont rencontré des maires des communes du Grand Alès certains d’entre eux leur ont bien<br /> dit qu’ils avaient raison de contester le projet de ZAD golfique mais c’est pour tout de suite ajouter qu’ils ne pouvaient pas compter sur leur soutien. L’un d’eux a même ajouté à plusieurs<br /> reprises qu’il ne jouerait pas les « Don Quichotte » face à Roustan. Ses visiteurs ne lui en demandaient pas tant mais au moins de ne pas voter en faveur d’un projet dont il ne partage<br /> pas les finalités. Ces rencontres avec les élus des communes de l’Agglo ont permis de constater que sous le gentil consensus apparent, transparait vite la crainte de déplaire au parrain de<br /> l’Agglo capable de représailles réelles ou fantasmées.  On peut comprendre les réticences des citoyens de Vézénobres et Anduze à adhérer à cette structure intercommunale tenue par le baron<br /> Roustan qui cumule tous les pouvoirs possibles dans le secteur et en particulier celui d’intimider les autres élus.  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> L'Admin<br /> <br /> <br /> <br />