Les énergies renouvelables (1ère partie)

Publié le par Admin

 

Il est temps que, nous les citoyens, nous prenions en compte l’avenir de nos enfants. En effet que ce soit sur le bio, sur les énergies renouvelables, sur notre consommation énergétique et plus généralement sur le réchauffement de la planète, nos décideurs (comprendre nos politiques) font preuve de ce que l’on pourrait appeler une grave incompétence. Par incompétence, nous voulons dire que ceux-ci n’ont pas de vision  de l’avenir à long terme.

 

Sur tous ces sujets, on voit s’agiter des élus en mal de reconnaissance (nous en connaissons proche de nous) surfant sur une écologie spectacle animée par quelques saltimbanques (nous en connaissons proche de nous aussi) doués dans leur profession, mais dont la conversion au tout écolo est bien tardive, donc suspecte. Mais j’admets bien volontiers que nous nous livrons là à un procès d’intention qui n’est peut-être pas justifié.

 

Nous sommes bien conscients que nous allons passer pour des archaïques. Le fait de ne pas pratiquer un discours politiquement correct est aujourd’hui considéré comme « crime contre la planète» alors que nous pensons que c’est tout le contraire. Il faut voir plus loin que le débat actuel. La présentation consensuelle que font  les politiques et les médias des solutions qui s’offrent à nous, n’est peut-être pas si idyllique.

 

Il n’est pas question, pour nous, d’être contre ces nouvelles énergies (elles sont nécessaires pour ne pas dire indispensables),  mais de faire en sorte que chacun sache de quoi il s’agit. Chaque nouvelle technologie a ses avantages et ses inconvénients. Il faut en être conscient et décider de notre comportement  environnemental en maîtrisant toutes les données du problème.

 

C’est pour cela que l’équipe du petit barjacois s’est livrée, en toute modestie et avec nos petits moyens, à une enquête sur les énergies renouvelables, énergies qui devraient répondre, selon nos élus,  à tous nos problèmes et sauver la planète (qu’ils disent). Cette enquête, nous l’avons voulu basée sur des éléments techniques et économiques ; ceux-ci sont, quoiqu’on en dise, directement liés à la résolution de nos problèmes environnementaux.


Commençons par la définition de l’expression : énergie renouvelable :

 

Le petit Larousse illustré : Energie renouvelable, dont la consommation n’aboutit pas à une diminution apparente des ressources naturelles, parce qu’elle fait appel à des sources inépuisables (biomasse, énergie solaire, etc …) à l’échelle des temps humains.

 

Cela ne signifie en aucun cas que les énergies renouvelables sont des énergies propres en ce qui concerne notre environnement.  Certains spécialistes classent le nucléaire dans les énergies renouvelables (96% du combustible nucléaire est recyclé et ou sera réintroduit dans la production d’électricité, ce qui n’est pas loin de correspondre à la définition ci-dessus, il faut le reconnaître).

La fabrication des matériels, les matières premières (dont l’énergie) pour cette fabrication, l’exploitation, le transport, le stockage, etc, font que les énergies renouvelables ont un bilan carbone, sans parler des autres retombées sur l’environnement, qui n’est pas négligeable mais qui est très différent d’une énergie à l’autre.

Venons-en, plus concrètement, à l’observation des différentes énergies renouvelables.

 

On distingue 3 grands axes d’exploitation :

                L’énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité ( mouvementde l'eau)

                L’éolien (utilisation de la force du vent)

                Le solaire (utilisation du rayonnement solaire)


Avant d’aller plus loin dans l’étude de ces énergies, rappelons quelques principes de base en ce qui concerne l’énergie électrique.

Celle-ci présente deux inconvénients majeurs qui sont que, suivant la nature du courant produit (alternatif ou continu), elle est difficilement stockable, ou difficilement transformable.

Le courant alternatif (produit par EDF) permet l’utilisation de transformateurs abaisseurs ou élévateurs de tension qui permettent de transporter l’énergie électrique avec le meilleur rendement. Mais cette forme de courant n’est pas stockable directement sans transformation.

Pour pouvoir la stocker, il faudrait, au préalable, la transformer en courant continu (ce qui est relativement facile à l’aide de redresseurs) et la stocker dans des batteries (ce qui reviendrait très cher). Il faudrait, ensuite, la retransformer en courant alternatif (au moyen d’onduleurs, ce qui est beaucoup plus compliqué) pour pouvoir la réinjecter sur le réseau.

De plus, le rendement des redresseurs et des onduleurs étant loin d’être parfait, on se retrouverait avec une perte de l’ordre de 25 à 30% (pour 1kw produit, on ne récupérerait que 700 à 750 Watts).

Donc, comme vous pouvez le constater, le problème du stockage est crucial (on retrouvera ce problème dans le cas de la voiture électrique ; mais de cela nous reparlerons).

 

L'ENERGIE HYDROELECTRIQUE

  Trois formes principales:

        Les centrales dites gravitaires (ex : barrage hydraulique) pour lesquelles les apports d’eau dans les réserves sont uniquement gravitaires.

 

        Les stations de transfert d’énergie par pompage, pour lesquelles un dispositif artificiel permet de pomper l’eau d’un bassin inférieur vers un bassin supérieur.

        Celles-ci comprennent d’ailleurs fréquemment une partie gravitaire.

 

        Les usines marémotrices au sens large qui utilisent l’énergie du mouvement des mers, qu’il s’agisse du flux alterné des marées (marémotrice au sens strict), des courants marins permanents  (hydroliennes au sens strict) ou du mouvement des vagues ;

 

Nous ne nous étendrons pas sur les types de fonctionnement. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que les coûts de réalisation sont généralement élevés, les problèmes liés à la technologie des matériaux actuels nécessitent que l’on fasse de la maintenance préventive à intervalles relativement rapprochés. Par contre les installations sont prévues pour durer longtemps, et l’énergie de l’eau est gratuite et renouvelable si elle est bien gérée. C’est un des systèmes de production d’électricité les plus rentables ; en outre, c’est un des plus souples.

 

L’hydroélectricité est considérée comme une énergie propre et inépuisable, contrairement au pétrole et au gaz naturel.

 

L’utilisation d’énergie de source hydraulique plutôt que provenant de sources non renouvelables est globalement positive pour l’environnement. Cependant, les impacts environnementaux peuvent être très importants, surtout lors de la mise en place de structures souvent lourdes. Beaucoup de décideurs pensent que c’est une bonne solution, à une seule condition, qu’on ne l’applique pas chez eux.

 

De toute façon, malheureusement pour l’hydraulique, en France, on a pratiquement utilisé tous les sites rentables (il y a encore quelques études ou projets; ex : projet de centrale hydroélectrique au Fontenil à Briançon). Il n’y a guerre que dans les pays en voie de développement qu’il reste des sites à aménager. Mais quand on voit ce que font les chinois, on peut se poser des questions (barrage des Trois-Gorges). Quoique ça ne soit pas pire que ce qu’ont fait les américains avec le barrage HOOVER sur le GLENN CANYON. Mais, ils avaient une excuse, ils l’ont fait avant la dernière guerre, époque à laquelle on se souciait peu d’environnement.

Un bémol toutefois, certaines recherches émettent des doutes sur le bilan en gaz à effet de serre des systèmes hydroélectriques. L’activité bactériologique dans l’eau des barrages, surtout en région tropicales, relâcherait d’importantes quantités de méthane (gaz ayant un effet de serre 20 fois plus puissant que le CO2)

Comme quoi, rien n’est simple.

 

PROCHAINEMENT : L’EOLIEN INDUSTRIEL

Par l’équipe du Petit Barjacois

 

 

Publié dans interet public

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